Le 5 juillet 2013 en séance plénière a eu lieu un débat sur le Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADT). Je suis intervenu sur un point du volet « mobilité ».
Je veux saluer moi aussi la qualité du document qui nous a été transmis et la qualité du processus qui a été entamé et poursuivi par la Région. C’est une perspective très ambitieuse que je veux soutenir à mon tour.
Je voudrais attirer votre attention sur un point qui me paraît un angle mort du volet « transports », c’est le fret ferroviaire. Il me semble que sur la stratégie de mobilité que nous développons, nous n’avons pas d’alternative aujourd’hui au développement du fret ferroviaire et au soutien aux autoroutes ferroviaires. C’est mentionné dans les documents et je le soutiens bien évidemment.
Cela dit, ce secteur est aujourd’hui en profonde crise et j’aimerais que la Région témoigne d’un soutien beaucoup plus fort à ce secteur. On ferme aujourd’hui des centres de tri. L’opérateur historique est en train de, peu ou prou, liquider l’activité et si nous ratons cet échelon-là de notre stratégie, alors c’est le tout-routier qui l’emportera et ce n’est pas ce que nous souhaitons ici.
Notre région sera lourdement perdante par rapport à ça. Nous pourrons construire toutes les routes que l’on veut, nous ne nous en sortirons pas.
Je pense que nous devons avoir une vigilance particulière sur cette question.
(…)
Réponse de M. Alain WACHEUX, vice-président « Transports »
(…) je suis assez sensible à la remarque qui a été faite sur le fret ferroviaire parce que j’y suis souvent intervenu. Je mesure la difficulté du fret ferroviaire français, parce que ce n’est pas le cas ailleurs et c’est même l’inverse dans certains pays très proches. La difficulté du fret ferroviaire français à trouver sa place, à trouver ses créneaux, à trouver ses parts de marché logistiques entre la massification, peut-être plus importante, offerte par la voie d’eau et la souplesse du mode routier. Or, je suis persuadé qu’à condition de développer des stratégies qui sont adaptées – et je crois que l’opérateur historique, effectivement, n’en a pas fait sa priorité, c’est un doux euphémisme – je crois qu’en recherchant les stratégies adaptées, il y a effectivement, et ce serait une valeur ajoutée pour notre région, encore des parts à prendre pour le fret ferroviaire, en particulier dans les liaisons dont notre région dépend.