Dans le magazine Alternatives Economiques du mois de novembre, je tombe sur un entrefilet signé d'Astrid Gruyelle sur la distribution extravagante des bénéfices des 500 plus grandes entreprises des Etats-Unis. 95% des bénéfices 2014 sont consacrés aux rachats d'actions par les entreprises elles-mêmes (opération visant à raréfier le capital flottant, donc à faire monter les cours tout en diminuant le nombre de parts à rémunérer) ou à la rémunération directe des actionnaires, pour un montant estimé à 716 milliards d'euros.
L'auteur note qu'en Europe, la proportion des bénéfices consacrées à la rémunération des actionnaires ou rachats d'actions n'est que de 65%.
Conclusion : "les investissements ont chuté et les équipements des entreprises américaines n'ont jamais été aussi vétustes en près de soixante ans". J'ajoute que c'est le symptôme d'une économie de prédation au bénéfice exclusif d'une poignée de possédants.
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