Archives par mot-clé : Taté

Une journée internationale de la Femme à Harnes

Les camarades du PG de Harnes m’ont invité à parrainer en cette journée du 8 mars la liste PG-EELV formée pour les municipales.

Une chaleur humaine extraordinaire. C’est l’impression que dégage la tête de liste du PG à Harnes Corinne Taté qui entraîne une équipe motivée et organisée autour d’elle. Devant 60 personnes, j’ai rappelé le sens de notre mobilisation, voire de notre existence en tant que force militante.

 Nous sommes en lutte contre l’austérité qui s’abat sur nos concitoyens, logique folle qui consiste à nous faire payer un train de vie « au-dessus de nos moyens »… auquel nous n’avons jamais eu droit en fait. Ce ne sont pas les 99% de la population soumis aux politiques austéritaires qui vivent « au-dessus de leurs moyens », ce sont les 1% qui accaparent les richesses produites à leur seul avantage. Il n’y a pas de très riches sans très pauvres !

Dans une commune du Bassin minier profondément modelée par l’exploitation houillère, nos mots d’ordre écosocialistes ne sont pas théoriques. Par cette idée, nous défendons à la fois, la distribution égalitaire des richesses et le respect absolu de notre écosystème qui est un bien commun de l’humanité. En ce sens, nous opérons la synthèse républicaine du socialisme et de l’écologie politique autour de l’impératif de l’intérêt général.

 J’ai rappelé également que le PG est bâti autour d’une colonne vertébrale qui lui donne une cohérence idéologique du « bas » (le terrain démocratique municipal) au « haut » (notre internationalisme, notre critique radicale des traités libéraux européens), en passant par les niveaux départementaux, régionaux et nationaux. Ce qui n’est pas la posture adoptée par certains de nos alliés.

 Était-il possible de ne pas parler de notre rapport avec certains communistes (je ne dis pas « les » communistes), dans une commune où nous nous présentons séparément du PCF ? Ceux-là se comportent vis-à-vis de nous comme un grand-frère qui cherche à commander un petit-frère turbulent et moins expérimenté. La confiance disparaît quand on s’aperçoit que ledit grand-frère défend moins les intérêts de la famille que les siens propres. Nous n’avons pas de leçons à recevoir après la trahison devant l’ennemi qui vient d’avoir lieu à Hénin-Beaumont, lorsque des dirigeants communistes sans honneur ont lâché la liste Front de gauche à une semaine de son dépôt, sans même oser la réunir, pour négocier des sièges au conseil municipal.

 Je n’en dirai pas plus. La présence et le soutien de certains responsables communistes aujourd’hui à Harnes ou exprimés à distance, en disent long sur le malaise que ce coup dans le dos – qui n’est pas le seul accroc à la loyauté due au sein du Front de gauche – crée au sein même de nos alliés.

 C’était le 8 mars, occasion de rappeler que les luttes féministes sont des luttes pour l’égalité et que seule la gauche en est garante. Les femmes fournissent les deux tiers du volume global du travail total de l’humanité. Elles subissent la triple peine qui les amène à prendre des retraites de misère : faibles salaires, chômage plus important, et handicap des maternités non compensées. Tout cela peut être corrigé si une volonté politique existait pour le faire, ce qui implique de renverser le rapport de forces entre les forces progressistes et les forces conservatrices. Qui pourrait croire à une telle combativité de l’actuelle majorité parlementaire au vu de son recul sur la loi « famille » ?

Nous avons à Harnes une tête de liste féminine, ce qui est un défi pour elle et ses proches. Les camarades du PG d’autres communes du Pas-de-Calais qui nous ont fait l’amitié de leur présence, Marie-Laure Darrigade notre secrétaire nationale à l’Enfance, la Santé et à la Protection sociale, Christine Le Coënt membre du bureau national et moi-même souhaitons bonne chance et bonne campagne à nos amis de Harnes !